Réunion intemporelle

Publié le par Jeannette Insurgé





Réunion intemporelle

 

 

 

 

Peut être à force d’avoir tous ces mots qui se bousculent pour sortir de ma tête, d’entendre les uns et les autres me dire en parlant de mes textes, tiens on dirait du La Fontaine ou du Rousseau, etc

 

N’ayant pas moi-même fait d’études qui m’auraient permis de bien connaître ces auteurs, je me suis couchée un soir de cette semaine avec plein d’interrogations dans la tête. Hors, pendant la nuit, ayant l’impression de rêver éveillée, une chose bien étrange m’est arrivée.

 

Je me suis sentie interpellée, cela s’agitait pour me souffler :

-       Nous voudrions que vous nous réunissiez autour d’une table tous ensemble pour une journée terrestre !

-       Qui nous ?

-       Et bien, tous ces anciens auteurs du Panthéon Littéraire : Molière, Boileau, Racine, Corneille, Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu, Hugo, Zola, Camus, Verlaine, Rimbault, Appolinaire, Beaudelaire,  Andersen, Perrault, Grimm.

 

Jugez de ma stupéfaction !!! 

 

-       Mais enfin, vous n’êtes même pas tous de la même époque ! Je ne connais pratiquement rien de vous, vos goûts, votre façon d’être !

-       Peu importe…. L’esprit n’a pas d’époque, il nous est accordé le pouvoir de nous réunir une journée, de pouvoir goutter les plaisirs terrestres encore une foi : et nous souhaiterions que cela se passe chez vous.

-       Vous rendez-vous compte de l’énorme préparation que cela implique pour moi ?

-       Comment cela ?

-       Ben oui, il faut que je me renseigne sur vos goûts, vos habitudes…

-       Nous souhaitons que vous fassiez cela pour nous.

-       Dites-moi, si je le fais, et il me faut du temps pour réunir tous les renseignements, me promettez-vous, et cela au nom de tous, de répondre franchement à toutes les questions que ma curiosité me dictera ?

-       Absolument. Tous nous avons maintenant dépassé vos valeurs terrestres, pas question de tricher, de plus je vous l’ai dit, nous tenons vraiment à faire cette expérience.

-       Hé bien,  je vais essayer

-       Nous vous saluons madame, et nous vous resterons éternellement redevables !

 

Bouche bée la madame !!!

 

-       Hé, ne partez pas… une question me vient : pourquoi venez-vous investir mon cerveau pour ce genre d’exercice ? Vous le savez,  je n’ai pas fait  d’études littéraire, n’ai  aucune prétention à cet égard. Tant d’autres ont fait des études, des essais, des comparatifs, des thèses, alors dites moi S.V.P, pourquoi ?

-          Et bien, Madame, c’est très simple : vous n’avez subi aucune pression, aucune influence, et cela est très important pour nous, exempte d’apriorismes : votre opinion sera importante !

-       Vous avez l’air de tout connaître de moi, de ma personnalité mais vous ne vous êtes pas présentés, je trouve cela très cavalier pour des hommes de lettres !

-       Voyez-vous Madame, c’est très simple, lorsque nous serons avec vous pour cette journée, nous reprendrons nos apparences propres, mais là, nous sommes une entité... commune, nous sommes tous ceux que vous inviterez à la fois ; une énergie collective d’idéologie ! Veuillez néanmoins recevoir nos hommages les plus sincères, notre reconnaissance.

 

Après cette phrase, je sentis le calme revenir dans ma tête. Le lendemain donc, je me précipitais pour savoir comment me documenter sur les goûts de chacun afin, qu’au moins, ils ne manquent de rien pour cette journée terrestre…

 

Vous n’allez pas le croire… je viens de penser à un truc, j’ai commencé les recherches. Nom d’un chien, quel boulot !

 

L’entité (si c’en est une)  ne s’est pas manifestée depuis ! Quoique ? Dès que je me dis que c’est idiot tout ce travail, quelque chose me pousse à continuer !

 

Car en plus je me suis renseignée sur les goûts culinaires de cette époque : pas de la tarte si j’ose dire !

 

Ils ont dit « journée terrestre »  donc je suppose qu’ils vont vouloir manger comme quand ils étaient vivants ! Car, vous en conviendrez, « la bouffe », pour des terrestres, c’est important ! Et en plus à cette époque là, ils ne faisaient pas semblant !

 

Je m’aperçois au fil de mes recherches que, franchement, ça ne comptait pas pour du beurre leurs ripailles : ils avaient de l’estomac, les bougres !

 

Bon, dans mon appartement, il y a une grande salle à manger : donc pas de soucis, mais il faut faire le menu, préparer tout : et si tout cela était stérile, si c’était pour rien ?

 

Gardons un  esprit pragmatique ; mon congélateur, celui des copines et, au pire, j’aurais des plats cuisinés pour au moins un mois !

 

Mon récit tournera court, et vous pourrez en rire pendant longtemps… Ne pas le publier ?  Ben pourquoi ? Je serai ridicule ?

Bof, le ridicule ne tue pas (y’aurait plus grand monde sur terre !) et puis comme on dit « le principal c’est d’essayer », d’autant que cette histoire m’obsède de plus en plus, m’intrigue et me plaît.

 

Je vais donc retourner à mes recherches…

 

Maintenant, il faut penser aux victuailles… Youppppiiiiiiiiiiiiieeeeeeeee !!! Vive Internet !

 

Vous n’allez pas le croire, les radis roses sont apparus au XVII siècle !

Pour les apéritifs, EUREKA ! J’ai trouvé aussi.

 

Donc maintenant, je n’ai plus qu’à faire mon menu :

 

Apéritif  : Ypocras d’époque, ‘il parait que ces messieurs en raffolaient !) Plus des modernes si ils veulent goûter (tant qu’à faire…)

Suivi de :

Potage aux herbes

Pâté de Chartres (un délice de l’époque !)

Chapons croustillants

Légumes braisés

Entremets de vanille

Chocolat chaud épicé (vanille, clous de girofle, muscade,..) tel que l’on savait le faire a l’époque.

 

Pour les alcools, pas de soucis.  Il y a  le choix : l’absinthe par exemple (on ne peut pas tuer les morts !)

 

Me voilà donc au bout de mes recherches. Fin prête, enfin j’espère ! Drôle de sensation …

 

Je me pose plein de questions. Vont-ils vraiment venir ?

 

Je me suis penchée sur leurs portraits, leurs biographies, leurs citations…

 

Sans cette « entité multiple » jamais, oh grand jamais  je n’aurais approfondi la vie de ces gens : c’est un peu troublant…

 

Je n’ai plus qu’à attendre, vont-ils me faire signe ? Fixer le JOUR  de la rencontre….

 

Pas vrai ! De nouveau j’ai ressenti l’appel de « mon entité ».

 

Et là, étonnement, après toutes ces recherches de ma part, il m’a été  dit :

 

« Vous savez, en fait, nous aimerions que vous nous fassiez « un buffet » !

 

Je ne le crois pas ! Je fais des yeux ronds.

 

« Et oui me dit-il nous aimerions goutter « vos saveurs ».

 

Ben, il n’a peur de rien le Môssieur ! Et puis, après tout, cela m’arrange :  un buffet avec les produits dont j’ai l’habitude… Cela sera quand même plus facile pour moi ; pour le reste, ils verront eux mêmes ! De plus pour parler avec eux ce sera mieux !

 

Donc, entendu, on se la joue « moderne ! ». Je souris ils ne vont pas être déçus : je ne fais jamais dans la demi-mesure… Quand je dis  « moderne  » je fais « moderne » Hi ! Hi ! Hi !

 

Pas de vaisselle, chic ! Vive la vaisselle en carton et les nappes en papier…

 

J’ai l’impression que « mon entité » a tout lu dans ma tête, il a l’air amusé…

 

Me revoilà seule et songeuse…

 

Je me suis plongée, enfin j’ai essayé, car après avoir lu les biographies, analysé les portraits, relu les citations qui leur étaient attribués, tant de choses je l’avoue ; je sortais… Perplexe !

 

Alors j’ai arrêté… Je n’avais pas le niveau de connaissances pour approfondir certaines choses.

 

J’avais « choppé » plusieurs migraines, des agacements, et j’en étais toujours au même point !

 

Sauf que, d’un coup, m’est revenue en mémoire la phrase que j’avais entendue donc je rappelle : « Et  bien,  Madame, c’est très simple, vous n’avez subi aucune pression, aucune influence, et cela est très important pour nous, exempte d’apriorismes, votre opinion sera importante »

 

Yoooouuuuuuuupppppppppiiieeeeeeeeee !!!!!!!!

 

Madame a compris, elle va rester à sa place comme d’habitude. Elle va faire le buffet, recevoir, parler avec son cœur et son ressenti un point c’est tout !

 

A la poubelle la « doc » ! Ouf, je me sens mieux, moi !

 

Je vais préparer mon buffet : du coup, je vais essayer de le faire aussi beau que le je peux : si, si… Il y a de très beaux décors en papier, et je n’oublie pas que ce sont des hommes de décors et de théâtre….

 

Egalement, je vais essayer de faire savoureux ! Pour le reste je me laisserai guider…

 

Et en route pour le buffet !

 

Alors là, je vais vraiment faire « moderne » ! Mais je suppose que ces Messieurs ont un solide appétit !

 

Je vais faire quatre tables pour rester « poétique » : je vais leur faire les quatre saisons !

 

La table apéritif = Le printemps

 

La gamme des verts, déclinée dans tous les tons entre la nappe et les serviettes, quelques petites primevères, narcisses, jonquilles, des  bougies flottantes rappelant les nymphéas : cela devrait faire sympa.

 

Pour le palais, des pains surprises, des pruneaux au lard, des feuilletés, des petites tomates, des chiffonnades de jambon cru…..

 

Pour les verres, champagne, cassis, un anisé, un whisky, porto blanc et rouge,  je suppose que ces Messieurs aimeront !

 

La table des plats = l’Eté !

 

Sur une nappe jaune soleil, avec des serviettes orangées, des décors de tournesol, des bleuets, et puis du solide :

 

Les quiches, pissaladières, les rôtis de veau, de porc, de bœuf, les jambons cuits à l’os assortis de leurs saucières rouges flamboyantes.

 

Salades de riz, de pommes de terre, taboulé.

 

Pour le vin Bordeaux rouge, Bordeaux rosé

 

La table des fromages = l’Automne

 

Sur une nappe mordorée, avec des feuilles rousses disposées dessus, un peu de mousse et quelques champignons décoratifs, des bougies flottantes pour faire rutiler les orangés des chèvres frais et affinés, du bleu de différentes provinces, des gruyères doux et corsés, des goûts fort, des gaperons , du maroilles, et même des fromages blancs et des yaourts !

 

La table des desserts = l’Hiver !

 

Nappe froissée blanc irisé, bougie givrée, guirlandes illuminées.

 

Multitude de petits fours (et vous pouvez me croire j’ai un bon pâtissier !), salade de fruits, crème de divers parfums, et une immense coupe à fruits : ananas, bananes, pêches, oranges, pommes, mangues, raisins, etc

Et pour me faire plaisir : glace à la menthe feuilletée au chocolat !

 

J’espère que vous salivez !

 

Pour les pains je vais prendre une multitude de petits pains de toute sorte, ainsi chacun choisira suivant son goût !

 

Tout cela est superbe… Et superbement cher ! Je tousse un peu !

 

Je me concentre et là, je perçois quelque chose « l’entité » me souffle une idée : « gratte »…

 

??????? Et bien, après tout, pourquoi pas ?

 

Tout est tellement loufoque dans cette aventure…

 

Donc… Je gratte et…. Je gagne 2000 euros !!!     

 

Messieurs vous revenez quand vous voulez !!!...

 

Pensez donc, j’ai toujours entendu les gens me dire : dis donc, je ne sais pas comment tu fais pour tenir avec la poisse que tu as !!!

 

Et là, d’un coup, depuis un mois j’entends les gens me dire « et bien vous, vous êtes une chanceuse » !

 

Depuis que cette « entité » m’est venue dans la tête, sans arrêt mes proches aussi me disent  « mince alors, on est content pour toi mais tu as vraiment de la chance ! ».

 

Franchement, même si ça étonne, on s’y fait très vite et ça  fait un bien !

 

L’autre nuit j’ai entendu, suite sans doute à mes interrogations :

 

      -   Quand la table sera prête nous arriverons ! 

 

ET BIEN CA Y EST … ILS SONT LA !!!

 

Incroyable, je ne suis pas émue, pas angoissée, pas étonnée : c’est comme si tout cela était naturel !

 

D’un bel ensemble, ils s’inclinent pour me saluer… Pas à dire, ça sent une autre époque ! Et  d’une  même voix me disent :

     

  - Nos hommages, Madame, vous êtes lumineuse ! 

 

Je les regarde, c’est très curieux, ce sont eux, et en même temps…

 

- Messieurs, merci d être là.

 

Mais c’est étrange : je ressens une chose curieuse, quelque chose de bizarre dont je n’ai jamais pu effacer le souvenir…

 

C’était il y a longtemps, j’étais en salle de réanimation, c’était merveilleux : la lumière, la température, la sensation d’être dans une clairière merveilleuse, un autre monde, un monde de douceur…

Et puis le réveil ! Quand ils m’ont « ramenée » comme ils disent, l’horreur ! La pesanteur, les douleurs, le froid, bonjour la réalité !

 

Ils ont un sourire de connivence :

        - C’est normal !

- Si vous le dites…

- Oui, la sincérité, la simplicité, la complicité vont nous accompagner !

- Pourtant Messieurs (j’ai compris que toujours ils parleraient d’une seule voix, même si ils mangeaient individuellement), il faut que je vous avoue ; lorsque j’ai essayé de me renseigner sur vous, de regarder vos portraits, je n’ai pas éprouvé que de la sympathie pour vous ! J’ai même eu de l’irritation !

-       Nous le savons !

-        ????????

-       Oui Madame, c’est normal, vous avez ressenti les défauts de notre matérialisme terrestre. Aujourd’hui nous sommes libérés de  ces entraves-là !

-       Ah bon ! Je suis interloquée !

-       Nous tenons à vous dire : puisque vous êtes toujours « matérialisée », que nous apprécions votre idée des « quatre saisons », nous sommes ravis que vous ayez eu cette délicate pensée qui nous sied à tous !

-       J’en suis ravie Messieurs, mon but était de vous faire plaisir. Maintenant pouvez-vous vraiment  m’expliquer pourquoi moi ?

-       Vous nous plaisez Madame ! Et puis rappelez vous : n’avez-vous pas oublié, vous nous avez écrit... « La lettre à Verlaine », et « Monsieur De La Fontaine »* ?

 

* cf les ouvrages antérieurs, déjà cités

 

 

-   Hum … Je me rappelle.

-       Quant à moi…. (C’est Monsieur Verlaine) j’ai souri à l’ironie de votre lettre !

 - Ouf ! Ils ne m’en veulent pas !

-       Non Madame nous sommes en accord avec vous, même si pour une femme nous vous trouvons très directe

-        ????? hum bon… ne nous étendons pas, mais quand même, ils ne sont pas pour la parité eux !

 

Il est très curieux de se trouver avec des gens qui « lisent dans votre tête ».

 

-    Alors Messieurs, si vous le voulez bien, passons aux joies « terrestres »; voici nos tables !

Installons nous devant le printemps et croquons les quatre saisons    en toute simplicité, vous qui avez connu les fastes d’antan !

          J’espère simplement que cela sera à votre goût !

 

Pas besoin  de réponse, les esprits se sont mis en veille devant le rappel de l’appétit terrestre !

 

-    Messieurs, je vous en prie, allez-y… Nous parlerons après le café !

 

« Entité » ou pas, je vous l’assure : ils ont gardé un sacré estomac !

 

Fin du repas : nous voilà installés, le canapé, le « BZ », les fauteuils de jardin, ben oui c’est pas Versailles chez moi !

Chacun s’est installé au mieux, tout en sachant qu’il reste moult petits fours, qu’il y a encore des fruits, que le café est au chaud et à volonté ainsi que les boissons !

 

Et oui Madame fait fauteuil aussi !

 

Une question me vient, paf ! Ils l’ont entendu : c’est un peu agaçant quand même  ça !

 

-    Dites-moi Messieurs, en discutant de mes modestes textes, j’ai été surprise d’entendre que, suivant les cas, on me disait que je m’approchais (oh humblement bien sûr !) de l’un ou de l’autre d’entre vous ou que c’était dans l’esprit de …

Alors dites moi SVP, comme vous le savez j’écris très vite, souvent le matin  au réveil, une tartine dans une main et le stylo dans l’autre. Parfois même je me lève pour écrire, très vite, puis je me recouche.

Serait-ce vous qui viendriez me titiller ?

 

Leurs sourires en dit long… oh les traîtres !

 

Et puis, d’un coup une vague de tristesse me pénètre, je suis toujours dans notre monde, moi ! Et il est si moche en ce moment…

 

Ils me regardent avec douceur

 -   Vous savez nous vous comprenons, cette sensation d’inutilité, de : « je parle dans le vide, j’écris pour rien », nous l’avons tous eue, et puis comme vous l’avez si bien fait remarquer, malgré tout ce que nous avons écrit… (ainsi que d’autres d’ailleurs : mais comme vous n’avez pas eu de pensées pour eux ils n’ont pas pu venir)

 

Ouf je l’ai échappé belle ! Il m’aurait fallu louer une salle ! Ca sert d’être ignare !

 

ZUT ! Ils ont entendu, ils rigolent !

 

Donc disaient-ils :

-    Peu de gens ont retenu notre pensée, le monde a continué et continue à se détruire.

-   Sûr que je ne peux pas dire le contraire !

Que pensez-vous de notre société actuelle Messieurs ?

 

Ils baissent la tête…

 

-    On vous l’accorde bien volontiers Madame, c’est une catastrophe, mais comme vous nous l’avez laissé entendre, nous non plus nous ne sommes pas fiers de notre comportement  lors de notre passage.

     Vous-même Madame ?

 

Madame baisse la tête aussi, elle se mouche et met son mouchoir dans sa poche !

 

-       Mais alors messieurs ?

-       Une fois de plus Madame c’est la décadence et la fin proche d’une civilisation, ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière…

-       Moi je rage ! Hier j’ai vu aux infos un truc invraisemblable ; soi-disant de la politique ! Une candidate qui se fout Royalement de nous.

 

A la suite de ça figurez-vous que j’ai fait un cauchemar étrange…

 

Un éclat de rire général me coupe la parole !

 

Je reste médusée !

 

Andersen prend  la parole, et narquoisement me déclare :

 

-    Laissez moi vous raconter votre cauchemar ;

     Vous étiez  devant une  ENORME BANQUE AMERICAINE BLEUE

-    Oui

-    Devant la banque il y avait des gens qui agonisaient et se tordaient de douleurs ?

-    Oui

-    Dans la banque américaine il y avait tous les grands pontes de toutes les Nations qui festoyaient et faisaient des shows ?

-    Oui !

 

Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!

 

-    C’était vous encore qui m’avez envoyé ces visions ???

     J’ai repensé à un truc qui mettait mal à l’aise, les papiers « tue mouches » gluants où toutes ces pauvres bêtes agonisent lentement et bien… voyez vous, j’ai l’impression que pour ces « gens » qui prétendent diriger le monde, LA FINANCE, LA POLITIQUE,  LA JUSTICE, nous sommes des mouches !

En plus je repense à ma grand-mère, excusez la vulgarité ; elle disait «  je ne comprends pas pourquoi on dit que le jaune est la couleur des cocus, en réalité ils n’y voient que du bleu ! »

Hier aux infos j’ai bien compris ce qu’elle voulait dire !

 

De nouveau il y eut un rire général !

 

Je me sens étrange, comme à la salle de réanimation quand ils avaient réussi à me « ramener », une lourdeur, une tristesse qui venait avec une sensation de froid, pas de douleur physique cette fois, non, mais quand même…

 

Leurs yeux étaient braqués sur moi avec bienveillance :

 

-       Nous allons devoir repartir Madame, mais nous voulons que vous sachiez ceci :

Laissez dire, Laissez faire, mais quand vos rêves vous inspirent,    laissez parler votre plume…

Vous ne changerez rien. Simplement vous aurez posé sur le papier ce que les        autres ne veulent pas voir.

Merci Madame, nous avons passé une journée délicieuse, par pitié   Madame ne changez pas.

Peut être passerons nous de nouveau vous voir, mais rappelez-vous :

   Les rêves c’est l’esprit dématérialisé…

 

ILS NE SONT PLUS LA !

 

Je me tourne vers les tables, et bien ils ont apprécié, j’ai un sourire….

 

Ça alors ! J’en suis très heureuse, sur la table du printemps ils ont emmené les primevères, les narcisses, les jonquilles et les nymphéas…

 

Je m’approche et je vois…. UN GROS TREFLE A QUATRE FEUILLES et une PENSEE…

 

Merci Messieurs !!!...


 

Publié dans Essai

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A
Je vois que Jeannette à ouvert le feu.Qaund on parle de qualité !!Bravo
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A
 Je découvre ce nouveau site dont libre infos nous avait parlé.J'en suis heureuse et je pense que ça va marcher.On aime chez libre-infos la liberté de ton et le respect de tous.Merci à l'équipe de nous offrir encore un site culturel !
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